La moitié des passagers aériens français ignorent leurs droits

Près de la moitié des passagers aériens français méconnaissent leurs droits et cela leur coûte beaucoup d’argent.

28 mars 2024 – Tel est l’un des principaux enseignements de la nouvelle étude menée par Flightright, en partenariat avec Poll&Roll, à l’occasion du 20e anniversaire de la directive européenne 261/2004, qui permet une indemnisation financière allant jusqu’à 600 euros en cas de retardement ou d’annulation de vol.  

Plus d’un tiers des Français ont déjà subi des retards ou annulations de vols 

Vol « retardé » ou « annulé ». Cela arrive plus souvent qu’on ne le pense, surtout au moment des grands départs en vacances. Les chiffres disent tout. 35 % des Français ont déjà subi des retards (31 %) ou des annulations (4 %) de vols, selon la nouvelle enquête menée par Flightright. 8 % de malchanceux ont même connu les deux ! La tendance est toutefois plus marquée en Île-deFrance (57 %) que dans le sud (44 %) ou le nord (35 %) de l’Hexagone, ce qui peut s’expliquer notamment par le fait la région parisienne concentre deux grands aéroports (Paris Orly & Paris CDG), considerés comme grands hubs européens et international du trafic aérien.  

Près d’1 passager sur 2 ne connaît pas ses droits en matière de transport aérien.  

Les compagnies aériennes sont toutefois contraintes par des garde-fous. 250, 400, 600 euros… En cas de retard, d’annulation de vol, ou de refus d’embarquement en raison d’un surbooking, il est possible de prétendre à des indemnités. Pourtant, peu de personnes effectuent les démarches nécessaires. Là encore, les chiffres sont impressionnants. Parmi les Français ayant rencontré des problèmes lors d’un voyage aérien, 1 sur 2 (50 %) n’a adressé aucune réclamation ou demande d’indemnisation. En cause : la méconnaissance des droits en matière de transport aérien. En effet, 43 % des Français ignorent que les compagnies aériennes sont tenues de les dédommager lors d’un retard ou d’une annulation de vol ! 

Règlement européen 261/2004 : une indemnisation possible dès 3 h de retard minimum.  

La situation est d’autant plus regrettable que l’on fête cette année le 20e anniversaire du règlement européen 261/2004, relatif aux droits des passagères et passagers aériens. Les règles sont claires : tout voyageur au départ d’un pays de l’Union européenne qui voit son vol annulé pour des conditions non extraordinaires, ou retardé de plus de trois heures, a le droit non seulement d’être assisté, réacheminé et remboursé, mais également indemnisé jusqu’à 600 euros ! À noter qu’un dédommagement est également possible pour un vol au départ d’une ville extra-européenne à destination de l’Union européenne, à condition que la compagnie aérienne soit bien européenne… 

Des indemnisations pas toujours à la hauteur 

Reste que de la loi à la réalité, il y a un fossé ! Les démarches sont souvent longues et fastidieuses. Et les compagnies aériennes se gardent souvent bien de les simplifier. Sur l’ensemble des Français ayant fait une demande d’indemnisation, 79 % ont dû se débrouiller  

seuls, 13 % ont fait appel à une plateforme spécialisée et 6 % à un avocat. Avec des résultats plutôt très contrastés. Si 26 % des demandeurs ont obtenu le remboursement intégral de leur billet, 55 % ont dû se contenter d’un remboursement partiel (38 %) ou d’un bon d’achat (17 %). Quant aux 27 % restants, ils n’ont reçu aucune compensation.

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