Retour compliqué pour les voyageurs du vol Easyjet reliant Marrakech à Lyon Saint-Exupéry. Prévue pour lundi soir, la rotation EJU4480 a été purement et simplement annulée. La compagnie aérienne a justifié cette annulation par un problème technique sur l’appareil, affirmant avoir fait tout son possible « pour limiter l’impact de l’annulation sur nos clients, en les informant directement de la possibilité d’effectuer une nouvelle réservation ou de recevoir un bon d’achat ou un remboursement ».
Cependant, pour Imane El Bouanani, responsable juridique France de Flightright, en ne proposant pas de solution aux passagers bloqués à Marrakech, EasyJet a manqué à ses obligations envers les passagers, selon le règlement 261/2004. Elle précise : « dans le cadre d’un vol annulé moins de 7 jours avant le départ, les compagnies aériennes doivent proposer une solution de réacheminement aux passagers ou bien rembourser le prix du billet, s’ils renoncent à voyager. Dans ce cas de figure, si Easyjet n’a proposé aucune solution à ses passagers, ils peuvent organiser eux même leur réacheminement et demander ensuite le remboursement intégral de l’ensemble des frais engendrés par l’annulation de leur vol (nouveaux billets, frais d’hôtel ou de nourriture) En aucun cas, les compagnies ne doivent abandonner les passagers à leur sort. »
Quels droits pour les passagers bloqués au sol ?
Les passagers du vol EJU4480 peuvent non seulement demander un remboursement mais aussi prétendre à une indemnisation. À l’aéroport, ils auraient dû bénéficier de diverses prestations telles que des collations, des appels téléphoniques, voire une prise en charge de l’hébergement.
En France, 43 % des passagers ignorent les indemnités auxquelles ils peuvent prétendre. Mi-septembre, les retards et annulations de vols continuent d’affecter les voyageurs. Pour certains, le manque de transparence des compagnies aériennes concernant les perturbations de l’été complique l’accès aux indemnisations.
Flightright, leader européen de l’indemnisation des passagers aériens, a publié un classement des compagnies les plus impactées cet été et analysé le comportement en matière de paiement des transporteurs européens.